Fin du monde 2012: 5 solutions pour s'en sortir
Tout le monde le sait, la fin du monde aura lieu le 21 décembre 2012. C'est les mayas qui l'ont dit il y a 1200 ans… Certes, ils ne connaissaient pas la boussole et n'utilisaient pas la roue, mais ils ne se sont sûrement pas trompés là-dessus… Donc, la fin du monde arrive le lendemain du 20/12/2012.
Mais comment faire pour survivre à la fin du monde ?
Quel sont les super-catastrophes qui peuvent arriver:
– les tremblements de terre,
– les volcans et les super-volcans,
– les tornades et leurs super grandes soeurs,
– les tsunamis et leurs super grands frères,
– le réchauffement climatique (on l'élimine tout de suite car, en décembre, un peu de réchauffement ne fera de mal à personne),
– les ouragans et les super-tempêtes,
– les méchants virus (ces dernières années on a eu droit au SRAS, à la grippe aviaire et à H1N1, donc ca ne fait plus peur à personne),
– et sûrement plein d'autres trucs hyper vilains…
Si on résume, il ne reste pas beaucoup d'endroits où aller pour survivre à la grande apocalype: il faut éviter la surface du sol et des océans, s'éloigner de tous les êtres vivants et de tout ce qui est électrique. Il ne reste donc que le ciel au dessus des nuages et les océans en dessous des remous. Voici donc quelques solutions pour survivre à l'enfer sur la Terre:
L'avion sub-orbital
A priori, on pourrait croire qu'un avion classique pourrait suffir à éviter les tremblements de terre et les tsunamis, mais vous risquez d'avoir des soucis avec les tempêtes, les méga-tornades, les super-ouragans et les cendres des giga-éruptions volcaniques qui vont boucher vos réacteurs, donc vous n'auriez aucune chance. C'est pourquoi l'avion suborbital est la meilleure solution. En rajoutant quelques réacteurs aux modèle existants fournis par Virgin Galactic, vous pourrez effectuer un vol agréable de plusieurs heures au dessus du massacre qui se déroulera sous vos yeux. L'absence de perturbations atmosphériques vous offrira la posibilité de tout filmer pour mettre ensuite vos films sur le net et faire un sacré buzz !
Malheureusement, le prix du vol, qui est actuellement de 200 000 dollars ne suffira pas car vous devez acheter l'avion: comptez déjà quelques dizaines de millions d'euros. Et il faut aussi faire de nombreuses améliorations, voire même sacrifier un ou deux appareils pour les essais. Comptez donc quelques centaines de millions d'euros pour le matériel et l'équipe de 100 personnes qui va travailler là-dessus pendant les 3 dernières années de leur vie: vous avez intérêt à les payer très cher si vous voulez que ça marche.
La capsule orbitale cryogénique
Le principe de cette solution est simple: puisqu'il est plus sûr de laisser passer un peu de temps après la fin du monde avant de revenir sur terre, un petit vol orbital de quelques années, siècles ou millénaires devrait laisser le temps à Mère Nature de faire un peu de ménage. En effet, si vous revenez trop vite, vous risquez de sacrément galérer pour survivre: lacs de lave un peu partout, des cadavres en putréfaction sur lesquels se développent toutes sortes de virus mortels, végétation détruite, atmosphère polluée, pas d'eau potable et pas de supermarché… Donc, votre capsule vous permet d'échapper à tout cela pour ne revenir que quand les oiseaux chantent au dessus des ruisseaux limpides et que les arbres fruitiers sont en fleur.
Cette solution a l'avantage de nécessiter moins de nouveaux développements technologiques, puisque les lanceurs orbitaux existent déjà. Pour la capsule elle-même, il va quand même falloir la booster un peu pour qu'elle tienne longtemps en orbite et lui mettre un bon bouclier et des parachutes adaptés pour le retour. En ce qui concerne le caisson cryogénique, soit vous investissez massivement pour que la technologie fonctionne vraiment d'ici 3 ans, soit vous priez très fort pour que ça marche à votre réveil… Il y a un risque, mais c'est votre problème.
Pour le lanceur, sachez que vous êtes un sacré veinard: vous pouvez faire marcher la concurrence. Depuis que les chinois, les japonais et les indiens sont entrés dans la course à l'espace, les prix sont cassés ! Comptez quand même un milliard d'euros pour l'ensemble, sans aucune garantie de réussite…
La montgolfière
Puisque visiblement toutes les solutions plus ou moins orbitales sont hors de prix, il reste les solutions aériennes, mais avec le risque de projections en tous genres telles que les roches en fusion, les nuages pyroclastiques, les explosions nucléaires, les vents hurlants et les jet-stream en furie. Si malgré tous ces dangers, vous voulez tenter votre chance, il reste la montgolfière. Au moins les poussières volcaniques ne vont pas boucher vos moteurs. Une montgolfière, c'est beaucoup moins cher qu'un lanceur orbital, même si on n'en trouve pas encore sur eBay. Mais il y a fort à parier qu'il y aura beaucoup de vendeurs en 2012… Vous pouvez également la louer, mais le prix de la location risque d'augmenter très vite en 2012. Et vous pouvez même la fabriquer vous-même. C'est-y pas merveilleux comme solution ?
Les ballons de baudruche gonflés à l'hélium façon "La-haut"
Si la solution de la montgolfière fabriquée maison ne vous convient pas non plus, il y a une version cheap que vous pouvez réaliser vous-mêmes: quelques ballons de baudruche, convenablement gonflés avec de l'hélium devraient vous permettre de quitter le plancher des vaches. Mais attention: il faut bien calculer son coup et prendre quelques précautions.
Si on considère qu'un ballon de baudruche peut contenir 10 litres d'air sans exploser et qu'on ne le remplit qu'avec 5 litres d'hélium pour qu'il n'explose pas trop vite (car en montant, la pression baisse et les 5 litres deviendront 10 litres), alors 1 ballon permet de porter environ 10 grammes de charge utile. Pour une personne moyenne de 70 kg, il vous faudra donc 7000 ballons… Si vous partez à 4 personnes avec une nacelle et quelques vivres, il vous faudra environ 50000 ballons. Une fois en altitude, tous les ballons seront gonflés à bloc et cela représentera une espèce de gros ballon d'environ 12 mètres de diamètre. C'est donc tout à fait abordable. Pensez à emmener des masques à oxygène, des ciseaux pour couper les ballons en trop, des ballons neufs pour en rajouter et de l'hélium aussi.
Le sous-marin de grande profondeur
Bien sûr, si vous avez le vertige, les solutions précédentes ne sont pas les plus appropriées. Il reste donc la possibilité d'aller sous l'eau avec un sous-marin. Mais attention ! Pas n'importe quel sous-marin ! Surtout pas les petits sous-marins de poche avec grosse bulle en plastique pour voir les poissons dans les eaux turquoises des clubs de plongée ! Il vous faut un sous-marin de grande profondeur ! Car si vous restez en surface, vous risquez soit de vous faire emporter par les tsunamis, soit de bouillir avec les eaux de surface soumises aux coulées pyroclastiques, celles-là mêmes qui auraient fait caler vos moteurs d'avion…
Première mauvaise nouvelle: on ne trouve pas de sous-marin de grande profondeur sur eBay, ou alors seulement des modèles réduits.
Deuxième mauvaise nouvelle: il est beaucoup plus difficile de construire un sous-marin de grande profondeur qu'une montgolfière en ballons de baudruche. Mais c'est quand même possible
Bonne nouvelle: si vous arrivez à en faire un, vous saurez en faire un deuxième et un troisième et plein d'autres, que vous pourrez vendre sur eBay et devenir millionnaire avant de vous enfuir tout seul avec tout votre argent dans votre mini sous-marin de profondeur. Argent que vous pourrez dépenser à foison à votre retour en le clouant sur un arbre car il n'aura plus aucune valeur… et vous serez tellement démoralisé que vous irez vous jeter d'un pont, enfin d'une falaise car il n'y aura plus de pont non plus…
Conclusion
Visiblement, aucune des solutions précédentes n'est totalement satisfaisante. Soit elles sont inaccessibles par leur coût exhorbitant, soit elles vous assurent une fin spectaculaire façon boule de feu lors de votre rentrée dans l'atmosphère, soit elles vous promettent un retour pitoyable dans un monde désolé ou vous vivrez seul jusqu'à ce que le courage vous convainque d'en finir avec cette triste condition de dernier homme sur Terre.
En fait, non, toutes les solutions ne sont pas désespérées: il en reste une qu'on n'avait pas envisagée: ne pas croire aux prophéties apocalyptiques faites il y a 1000 ans par des prêtres en tutu qui sacrifiaient des enfants à des dieux obscurs sous prétexte qu'ils se réincarneraient en colibri ou en papillon…
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